…….Et la mer était rose …
O marin du soleil couchant, sans cargaison;
Sur la vague d’écume hachurant l’horizon,
Face au vent, face au sel, face à l’embrun qui ride
Tes yeux ont pour toujours la teinte océanide
Ta voile solitaire est cambrée sous le vent
Ainsi qu’une maîtresse implorant son amant !
Sur ton bateau vibrant, tu fends de ton étrave
La mer, rose d’amour, un instant ton esclave
La côte étale au soir des rochers vermillons
Constellés de points d’or échangeant leurs rayons
En gardant son joyau, la baie d’azur se ferme:
Et reflète dans l’eau son bracelet de gemme.
Les voiliers dénudés à l’abri du vieux port,
Semblent veiller de loin sur le ciel qui s’endort.,
Guettant sans se lasser quelque souffle impossible
Qui les délivrerait de leur ancre inflexible.